Excellence Monsieur le Président Cyril Ramaphosa, Président de l’Union Africaine,
Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, Champion de la ZLECAf,
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement,
Monsieur le Vice président de la Commission de l’UA,
Mesdames et Messieurs les Commissaires,
Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement,
Madame la Secrétaire Exécutive de la CEA,
Monsieur le Président d’AfreximBank,
Mesdames Messieurs les Chefs exécutifs des Organes de l’Union,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour une joie immense d’assister à cette réunion virtuelle consacrée à l'examen des préparatifs pour le démarrage effectif au 1er janvier 2021 des échanges commerciaux dans le cadre de l’un de nos projets phares, la Zone de libre-échange continentale africaine.

Je voudrais exprimer notre gratitude au gouvernement d'Afrique du Sud qui avait pris toutes les dispositions utiles pour la tenue physique de cette session extraordinaire. Hélas, la Covid 19 nous contraint à cette rencontre virtuelle, ce qui ne dimunie en rien toute l’attention que nous accorderons au traitement des dossiers qui nous seront soumis.

Je voudrais également rendre un vibrant hommage au Président Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, Champion de la ZLECAF, qui a conduit avec une grande passion le processus ayant abouti à la mise en place de ce projet.

Avec l'énergie et la passion qui le caractérisent, il nous présentera son Rapport dont les riches et pertinentes recommandations qu'il contient nous permettront de réaffirmer qu’au 1er janvier 2021, l'Afrique est prête à s'engager dans la direction du commerce préférentiel à l'échelle du continent.

Excellences, Mesdames Messieurs,

Nous réalisons un vieux rêve des Pères fondateurs de l’OUA qui portait sur la création d’un marché commun africain. De 1963 à ce jour, la maturation puis la gestation ont été longues en raison de toutes les contraintes politiques, économiques et naturelles comme la COVID 19 auxquelles l’Afrique a fait face. Mais la gestation a eu finalement lieu dans le bonheur, comme celui que l’on ressent à l’arrivée d’un enfant longtemps attendu.

Plusieurs étapes ont jalonné la vie de ce projet dont la plus décisive est la signature en 1991 du Traité instituant la Communauté économique africaine. Cependant, l’élan déterminant a été donné en mars 2018 à Kigali, au Rwanda, au cours de la session extraordinaire de la Conférence qui a ouvert à la signature l'Accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine. 44 pays ont signé ce jour ledit accord et 34 ratifications, chiffres records dans les annales de l’Union qui marque la détermination des Etats à franchir une étape supplémentaire sur la voie de l'intégration économique continentale.

En ouvrant le marché convenu le 1er janvier 2021, nous allons vivre une nouvelle expérience d’intégration économique de l’ensemble des Etats membres de l’Union. La réussite heureuse de ce processus n’est pas une garantie certaine de bons résultats. La phase de travail pour rendre effectifs les échanges est chargé de nombreux défis.

C’est pour cette raison que la mission qui nous attend est un exercice de prévoyance, d'action stratégique et de résilience. Ainsi, toutes les structures concernées au plan national, régional et continental, seront appelées à jouer chacune sa partition, dans une belle harmonie, pour le plein succès de la ZLECAF.

A ce niveau, je voudrais souligner une fois de plus les formidables opportunités et les larges horizons qu’offre cette Zone aux femmes africaines et aux jeunes africains qui veulent aller à la conquête de leur continent. La mise en œuvre effective de la ZLECAF est une réponse à leurs légitimes attentes et conforme à leur esprit d’innovation et de créativité qui va au-delà du cadre strict des frontières nationales.

Toutefois, il y a une réalité que nous ne pouvons pas occulter. La réussite de la ZLECAF est tributaire d’un environnement de paix et de sérénité dans lequel elle se déploie mieux et plus facilement. C’est tout le sens du second projet phare de l’Union Africaine, celui de Faire taire les armes, un sujet que nous aborderons demain.

Je voudrais relever en passant que la ZLECAF et Faire taire les armes entretiennent des rapports d’influence réciproque au point ou l’un ne se conçoit pas sans l’autre, ou l’un est une condition siné qua non à l’existence de l’autre. Aussi, avons-nous l’impérieuse obligation de mener le combat sur les deux fronts.

Excellences, Mesdames Messieurs,

Je suis heureux de rappeler que le Secrétariat de la ZLECAF est opérationnel à Accra, au Ghana depuis le mois d’aout 2020, grâce aux facilités que nous a accordées Son Excellence le Président Nana Akufo Ado auquel je tiens à réitérer mes remerciements.

Ce Secrétariat est prêt à faciliter le commerce africain. Le travail accompli sur les Règles d'origine, les Concessions tarifaires et les engagements spécifiques en matière de Commerce des services, ont fait l’objet des rapports qui seront soumis à votre examen et adoption au cours de la présente session.

Pour conclure, il me plait d’indiquer qu’une déclaration historique sera adoptée au cours de cette session et dénommée « Déclaration de Johannesburg sur le lancement des échanges commerciaux ». Nous voudrions ainsi témoigner notre reconnaissance à cette belle cité d’Afrique du Sud qui devrait initialement abriter nos travaux en présentiel.

C’est aussi le lieu de saluer le leadership constant du Président Cyril Ramaphosa qui, en dépit des perturbations causées par la Covid 19 tout au long de cette année, n’a pas ménagé ses efforts pour maintenir l’examen des grandes questions prioritaires de notre Union.
Je vous remercie…