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Éducation, science et technologie

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La réalisation de l’Aspiration 1 de l’ Agenda 2063 , à savoir « Une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable », exige que l’Afrique fasse d’importants investissements dans le domaine de l’éducation afin de développer son capital humain et social par une révolution de l’éducation et des compétences en mettant l’accent sur l’innovation, la science et la technologie.

La Stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA) de l’UA vise à réorienter les systèmes d’éducation et de formation de l’Afrique, afin de répondre aux besoins en matière de connaissances, de compétences, de qualifications, d’innovation et de créativité, qui sont nécessaires à la promotion des valeurs fondamentales de l’Afrique et au développement durable aux niveaux national, sous-régional et continental. Les principaux objectifs de la CESA sont comme ci-après :

  1. revitaliser la profession enseignante pour en assurer la qualité et la pertinence à tous les niveaux ;
  2. étendre l’accès à une éducation de qualité en construisant, en réhabilitant et en préservant les infrastructures scolaires, ainsi qu’en développant des politiques qui assurent à tous et de façon permanente un environnement sans stress et propice à l’apprentissage dans tous les sous-secteurs ;
  3. exploiter la capacité des TIC pour améliorer l’accès, la qualité de l’éducation et la formation ainsi que la gestion des systèmes éducatifs ;
  4. assurer l’acquisition des connaissances et des compétences requises ainsi que l’amélioration des taux d’achèvement des études à tous les niveaux et pour tous les groupes à travers des processus d’harmonisation nationale régionale et continentale ;
  5. accélérer les processus conduisant à la parité et à l’équité des genres ;
  6. Lancer des programmes d’alphabétisation ambitieux et efficaces à travers le continent pour éradiquer l’analphabétisme ;
  7. renforcer les programmes de sciences et de mathématiques et diffuser des connaissances scientifiques et promouvoir la culture scientifique dans la société africaine ;
  8. accroître les potentialités en formation technique et professionnelle dans l’enseignement secondaire et supérieur, renforcer les liaisons bénéfiques entre le monde du travail et les systèmes d’éducation et de formation ;
  9. redynamiser et accroître l’accès à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation en vue de relever les défis du continent et promouvoir la compétitivité mondiale ;
  10. promouvoir l’éducation pour la paix, ainsi que la prévention et la résolution des conflits à tous les niveaux d’éducation et pour tous les groupes d’âge ;
  11. renforcer et améliorer les capacités de collecte, de gestion, d’analyse et de communication des données et améliorer la gestion du système éducatif ainsi que l’outil statistique, en renforçant les capacités de collecte, de gestion, d’analyse, de communication et d’utilisation des données ;
  12. organiser une coalition de toutes les parties prenantes en faveur de l’éducation pour animer et soutenir les initiatives nées de la mise en œuvre de la CESA.

La Stratégie de la science, de la technologie et de l’innovation pour l’Afrique (STISA) de l’UA place la science, la technologie et l’innovation au cœur du développement socioéconomique et de la croissance de l’Afrique et souligne l’impact que les sciences peuvent avoir sur des secteurs essentiels tels que l’agriculture, l’énergie, l’environnement, la santé, le développement des infrastructures, les mines, la sécurité et l’eau, entre autres. Cette Stratégie prône une Afrique dont la transformation est portée par l’innovation et qui créera une économie fondée sur les connaissances. La STISA s’articule autour de six (6) domaines prioritaires, à savoir :

  1. Éradication de la faim et réalisation de la sécurité alimentaire ;
  2. Prévention et lutte contre les maladies ;
  3. Communication (mobilité physique et intellectuelle) ;
  4. Protection de notre espace ;
  5. Vivre ensemble en paix et en harmonie pour bâtir la Cité ; et
  6. Création de richesse.

La STISA définit, en outre, quatre piliers qui se renforcent mutuellement et qui sont des conditions préalables à son succès, à savoir : la construction et/ou l’amélioration des infrastructures de recherche ; l’amélioration des compétences professionnelles et techniques ; la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation ; et la création d’un environnement propice au développement de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) sur le continent africain.

La Stratégie continentale de l’EFTP fournit un cadre global pour la conception et l’élaboration de politiques et de stratégies nationales visant à relever les défis de l’éducation et de la formation techniques et professionnelles, afin de soutenir le développement économique ainsi que la création de richesses nationales et de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’entreprenariat, l’innovation et l’emploi des jeunes.

L’UA œuvre également aux côté des États membres au développement de l’enseignement supérieur et de la recherche en Afrique, qui sont confrontés au faible niveau des possibilités de formation postuniversitaire et des résultats de recherche. Le projet de l’ Agenda 2063 dénommé Université virtuelle et électroniqueafricaine vise à utiliser des programmes fondés sur les TIC pour améliorer l’accès à l’enseignement supérieur et à la formation continue en Afrique en touchant simultanément un grand nombre d’étudiants et de professionnels sur plusieurs sites. Il vise à développer des ressources libres, à distance et en ligne (ODeL) pertinentes et de qualité pour offrir aux étudiants un accès garanti à l’Université de partout dans le monde et à tout moment.

L’ Université panafricaine (UPA) est la première université créée par l’Union africaine et elle a pour but de servir de référence à toutes les autres universités africaines. L’UPA a pour mission de renforcer l’enseignement supérieur et la recherche en Afrique, d’améliorer la qualité de l’éducation, la collaboration intra-africaine, ainsi que l’innovation et d’établir des liens avec le secteur industriel et social. Elle se concentre sur cinq domaines thématiques, à savoir : les sciences fondamentales, la technologie et l’innovation ; les sciences de la vie et de la terre (y compris la santé et l’agriculture), la gouvernance, les sciences humaines et sociales ; l’énergie et les sciences de l’eau (y compris le changement climatique) ; et les sciences spatiales. Les domaines thématiques sont assignés aux instituts hébergés par les universités d’excellence existantes à travers les cinq régions géographiques de l’Afrique comme suit :

  • Afrique de l’Est : Institut de l’UPA pour les sciences fondamentales, la technologie et l’innovation (PAUSTI), à l’Université de Jomo Kenyatta de l’agriculture et de la technologie, Nairobi, Kenya ;
  • Afrique du Nord : Institut de l’UPA pour les sciences de l’eau et de l’énergie (y compris le changement climatique) (PAUWES), à l’Université AbouBekrBelkaid de Tlemcen, Algérie ;
  • Afrique de l’Ouest : Institut de l’UPA pour les sciences de la vie et de la terre (y compris la santé et l’agriculture) (PAULESI), à l’Université d’Ibadan, Nigeria ;
  • Afrique centrale : Institut de l’UPA pour les sciences sociales de gouvernances, et sciences humaines (PAUGHSS), à l’Université de Yaoundé II et l’Université de Buea, Cameroun. Les filières « Gouvernance » et « Intégration régionale » sont enseignées sur le campus de l’Université de Yaoundé II-Soa et les filières « Traduction et interprétariat » à l’Université de Buea.

Le Programme de mobilité universitaire en Afrique est une initiative entreprise par la CUA en collaboration avec l’ Agence exécutive de la Commission européenne . Il facilite la mobilité des étudiants et du personnel universitaire en vue de renforcer la reconnaissance des qualifications et la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur de différents pays et de différentes régions du continent. Il octroie des bourses d’études pour des maîtrises partielles (à court terme) et complètes, ainsi que pour des programmes de doctorat.

L’espace extra-atmosphérique revêt une importance cruciale pour le développement de l’Afrique dans tous les domaines : agriculture, gestion des catastrophes, télédétection, prévisions climatiques, banques et finances, ainsi que dans les domaines de la défense et de la sécurité. L’accès de l’Afrique aux produits des technologies spatiales n’est plus une question de luxe et il est nécessaire d’accélérer l’accès à ces technologies et produits. Les nouveaux développements dans le domaine des technologies satellitaires les rendent accessibles aux pays africains et des politiques et stratégies appropriées sont nécessaires pour développer un marché régional des produits spatiaux en Afrique. La Stratégie pour l’espace extra-atmosphérique en Afrique de l’ Agenda 2063 est le projet prioritaire de l’UA qui vise à renforcer l’utilisation de l’espace extra atmosphérique de l’Afrique pour soutenir son développement.

Le Département des ressources humaines, de la science et de la technologie encourage le travail de l’UA dans le domaine de l’éducation et du développement de la STI. Il coordonne également les bourses et les prix de l’UA dans les domaines de l’éducation et des sciences, y compris le Programme de bourses Nyerere et de mobilité académique, les Prix scientifiques Kwame Nkrumah, ainsi que la supervision du travail des institutions spécialisées de l’UA, notamment l’Union africaine-Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA), l’Université panafricaine (UPA) et l’Institut panafricain de l’éducation pour le développement (IPED)

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