ALLOCUTION D’OUVERTURE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’ECONOMIE NUMERQUE ET DE LA COMMUNICATION, Me Mountaga TALL
ALLOCUTION D’OUVERTURE DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE MINISTRE DE L’ECONOMIE NUMERQUE ET DE LA COMMUNICATION, Me Mountaga TALL
Madame la Commissaire Energie et Infrastructure de l’Union Africaine
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations et institutions ;
Mesdames et Messieurs les membres des Cabinets Ministériels ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;
Monsieur le Maire de la Commune IV
Messieurs les Experts ;
Distingués invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Chers participants.
Permettez-moi, au nom du Président de la République, du Premier Ministre et de l’ensemble du Gouvernement du Mali de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue en terre africaine du Mali.
Permettez-moi également de vous dire combien nous sommes heureux et honorés d’accueillir cette Première Session Extraordinaire de la Commission Technique Spécialisée sur la Communication et les Technologies de l’Information et de la communication (CTS- CTIC) de l’Union Africaine.
Vous avez fait confiance au Mali et en vrais amis et frères vous avez cru en ses capacités à accueillir dignement l’Afrique et abriter un événement d’une telle importance.
Permettez-moi de réitérer encore une fois mes sincères remerciements aux ministres présents, à l’Union Africaine, aux pays amis et aux experts africains et nationaux ainsi qu’aux usagers des TIC.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
En Afrique comme dans le reste du monde, les télécommunications et les Technologies de l’Information et de la communication (TIC) constituent aujourd’hui des stimulants indispensables au développement économique, social et culturel des populations. Actuellement, au Mali comme ailleurs, les Télécommunications et les TIC ont un impact important sur la croissance économique des pays. A titre illustratif le taux de croissance de 6% du PIB enregistré en 2015 par notre pays est dû en partie au secteur tertiaire dont la valeur ajoutée a connu une hausse de 7,0% contre 5,0% en 2014. Cette hausse est en grande partie imputable à la branche «Transports et télécommunications», qui a été évaluée à 10% en 2015 contre 7,4% en 2014.
Pour le Mali, l’enjeu est donc de pérenniser les avancées déjà réalisées et de permettre son immersion dans la société de l’information à travers un usage toujours amplifié du numérique dans tous les compartiments de la société : l’administration publique, les entreprises, les citoyens. Il y a là, vous le savez, un grand défi à relever. Et pour y parvenir le Gouvernement du Mali à travers le département de l’Economie Numérique et de la Communication entend impulser une nouvelle dynamique par la création de la valeur ajoutée sans laquelle aucun développement durable ne peut être réalisé. En vue de concrétiser cette volonté, le Gouvernement du Mali a approuvé, le 15 février 2016, la politique nationale de développement de l’économie numérique et son plan d’action 2016-2020 dont l’objectif est de renforcer l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication en les mettant au service du développement.
Il s’agit également à travers cette politique de créer des synergies et de nouvelles solidarités propices à l’épanouissement économique et social de communautés parfois isolées dans un environnement hélas difficile.
Il s’agit enfin de promouvoir l’utilisation des TIC pour féconder les différentes initiatives et chantiers de développement économique dans un esprit de partage, d’inclusion, de coresponsabilité et d’interdépendance.
Pour mon pays, le numérique doit être un vecteur du développement social et une source de productivité et de valeur ajoutée pour l’ensemble des secteurs de la production.
Mesdames et Messieurs,
Le Mali est conscient que, seul, il ne pourra pas réussir la bataille du numérique. C’est pourquoi il a inscrit son initiative dans un cadre sous régional et régional, voire continental qui lui permettra de participer au renforcement des capacités nationales à travers une synergie d’action. Je reste convaincu du rôle de premier plan que peuvent jouer les TIC et l’Internet dans la prestation de services aux citoyens et de la contribution de ceux-ci à la performance et à la transparence dans la conduite de l’action gouvernementale et dans la promotion de la gestion axée sur les résultats.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités.
L’impact des TIC sur la société doit nous amener à inscrire dans nos priorités la question de la gouvernance de l’internet.
En effet, la gestion mondiale de l’infrastructure d’Internet et la protection des données à caractère personnel ne doivent plus être vues sous le seul prisme des spécialistes, dès lors qu’elles sont au cœur d’enjeux économiques, politiques et géopolitiques considérables. Les données à caractère personnel de beaucoup de nos pays sont entre les mains d’opérateurs économiques étrangers. Elles sont aussi à la disposition de certains qui veulent nous surveiller, s’attaquer à nos cultures, à nos valeurs, bref à ce qui constitue le socle de nos nations. C’est pourquoi il devient impératif que l’Afrique s’implique en participant de façon active à la dynamique de la gouvernance de l’Internet, de la cyber sécurité et de la cybercriminalité. Notre continent doit donc se pencher impérativement sur la gouvernance de l’Internet. Cette question de la gouvernance s’appréciera à l’aune de cette première session extraordinaire qui se doit de valider le projet de la Déclaration de l’Union Africaine sur la gouvernance d’Internet préparé et soumis par les experts de nos pays. Nous devons également nous pencher sur des questions de cyber sécurité et de cybercriminalité.
Les résolutions et recommandations qui sortiront de la présente session extraordinaire seront soumises au prochain sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine en janvier 2017.
Aussi, devrions-nous faire en sorte qu’à l’issue de nos travaux les représentants de nos Etats ici présents soient davantage sensibilisés et mobilisés par rapport aux enjeux politiques, démocratiques, culturels et stratégiques de la gouvernance de l’Internet et sur les questions decybercriminalité.
Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,
Je voudrais, avant de conclure adresser encore une fois ma reconnaissance à la Commission de l’Union Africaine dont les travaux vont permettre à nos Etats d’avoir une vision intégrée des questions des Technologies de l’Information et de la communication.
Je remercie aussi les experts des pays ici représentés, pour leur mobilisation et la qualité de leurs travaux préparatoires qui ont permis de mettre à la disposition de la réunion des ministres des documents de grande qualité.
C’est sur ces mots que je déclare ouverte la réunion des ministres de la session extraordinaire pour le Comité Technique Spécialisé - CTIC de Bamako.
Je vous remercie.