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Opening Remarks by the Chairperson of the African Union Commission at the 1st Edition of the Luanda biennale

Opening Remarks by the Chairperson of the African Union Commission at the 1st Edition of the Luanda biennale

September 18, 2019

DISCOURS  
DE
 S.E. MOUSA FAKI MAHAMAT, 
PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE 
À
LA 1ÈRE ÉDITION DE LA BIENNALE DE LUANDA : FORUM PANAFRICAIN POUR UNE CULTURE DE PAIX EN AFRIQUE
LUANDA, ANGOLA  
18 SEPTEMBRE 2019 


Excellence Monsieur  João Lourenço, Président de la République d'Angola,
Excellences Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, 
Madame Audrey AZOULAY, Directrice générale de l'UNESCO,
Monsieur Denis MUKWEGE, Lauréat du Prix Nobel de la paix 2018,
Mesdames Messieurs les Ministres, 
Mesdames les Commissaires aux affaires sociales et Economies rurales, 
Chers participants, Mesdames Messieurs,

L’Afrique qui a été victime de la rigueur coloniale et des crises politiques des lendemains des indépendances, cette Afrique est toujours en proie à trop de violences. C’est pour cette raison que l’aspiration à la paix est plus grande que partout ailleurs.  

Mais la paix est un processus de sédimentation par pallier. Elle se construit progressivement, façonne le comportement et la mentalité. Elle ne devient une essence que lorsqu’elle s’enracine dans le cœur. Il faut donc lui donner le temps de se forger dans les consciences, les esprits et la raison.

Nous avions tous cru qu’après les affres de la seconde guerre mondiale, que les valeurs de liberté, d’égalité étaient ancrées, que la culture de la paix était définitivement acquise  mais hélas, notre histoire le démontre, les peuples africains ont dû payer un prix lourd pour acquérir la liberté, l’indépendance.

C’est cette paix que l’Union Africaine s’attelle à consolider là où elle existe et à la construire là où elle été détruite. L’Afrique que nous voulons, une Afrique intégrée, prospère et en paix stipule l’Agenda 2063. C’est pour cette raison que nous relevons, avec beaucoup d’amertume, le regain d’un extrémisme violent et d’une intolérance religieuse dans certaines régions du Continent.
La tragédie que vit le Mali et le Sahel ces dernières années, aggravée par le viol de la mémoire historique et culturelle de l’Afrique qu’est la ville Tombouctou commis par des narco-terroristes, sont une insulte pour ce grand pays et son vaillant peuple, qui ont contribué au rayonnement de l’Afrique à travers une richesse culturelle et intellectuelle inestimable. 

C’est d’ailleurs en reconnaissance de ce passé glorieux et son engagement personnel que l’Union Africaine à fait de Son Excellence Ibrahim Boubakar Keita le champion de l’Afrique sur les questions culturelles, dont je salue la présence ce jour parmi nous.

Ce qui se passe actuellement dans la région du Lac Tchad et dans la Corne de l’Afrique où la secte Boko Haram et les Shébab prônent un obscurantisme moyenâgeux tout en répandant le sang, est tout aussi scandaleux. Il faut ajouter à cette liste, la montée et la récurrence des conflits intercommunautaires, instrumentalisée par les extrémistes djihadistes exacerbée par une xénophobie mortifère dont l’Afrique n’a nullement besoin. 

Tout cela est une négation grave de la culture de la paix telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063 et la Charte de la Renaissance culturelle Africaine. Ces remises en cause de la paix et toutes ces menaces à la coexistence pacifique entre les peuples du Continent ont des effets ravageurs dans nos sociétés. 

Excellences, Mesdames et Messieurs 

La première édition de la biennale de Luanda qui se tient ce jour, et qui, je le rappelle, a été entérinée par la 24ème session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine de janvier 2015, doit être l’occasion pour nous d’évaluer l’état de la paix en Afrique, et d’indiquer les moyens de la cultiver et de la pérenniser.  
Mon souhait est que ce Forum, qui rassemble des intelligences venues d’horizons divers, fasse une analyse sans complaisance des préoccupations africaines dans l’appropriation de la promotion de la culture de paix dans le Continent.  Je saisis ici cette opportunité pour saluer notre frère Denis Mukwegé dont l’engagement en faveur de la Paix a été couronné par le Prix Nobel en 2018. Son expertise nous sera d’une grande utilité 

Je voudrais rappeler qu’en Afrique, la culture de la paix s’abreuve de l’ensemble des valeurs, des systèmes de pensée, des formes de spiritualité, d’expressions culturelles et artistiques, de transmission de savoirs, lesquels participent du respect des droits de l’homme, de la diversité culturelle, de la solidarité et du refus de la violence. 

Pour nourrir ces échanges, le thème principal « construire et pérenniser la paix : un mouvement multi-acteurs », verra se greffer d’autres thématiques tels que les réfugiés, rapatriés et déplacés internes, la prévention des violences, résolution et atténuation des conflits par la culture et l’éducation, la prévention des conflits autour des ressources naturelles transfrontalières et la promotion d’une culture de la paix : le rôle des médias traditionnels et numérique.   

Toutes ces thématiques sont au centre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité. Je voudrais noter la part importante jouée par les femmes dans le règlement des conflits et la promotion de la culture de la paix en Afrique. 

Je salue le travail de madame Ellen Johnson Sirleaf, de mon Envoyée spécial Madame Bineta Diop.
Il me parait dès lors indiqué de souligner que le renforcement de la gouvernance, dans toutes ses dimensions, s’avère être un prérequis pour contrer les nouvelles menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité sur le continent.  

Oui gouvernance  en Afrique mais également se pose la question de la gouvernance mondiale, du lien entre paix, sécurité et développement et le rôle des Nations unies en la matière. 
Mesdames et  Messieurs, 
L’Afrique à laquelle des siècles d’une histoire ingrate ont infligé tant de méfaits peut et doit poursuivre sa quête de paix.  Lorsque, comme c’est le cas ici en Angola, l’Histoire contemporaine est riche d’enseignements sur les bienfaits de la paix après les meurtrissures des confrontations, le peuple devient naturellement l’artisan et le bénéficiaire de cette paix chèrement conquise.

En nourrissant les générations présentes et futures dans la culture de la paix, l’Afrique apporte une précieuse contribution aux valeurs d’humanisme, les plus exigeantes et les plus dignes, de son patrimoine de berceau de l’humanité. Je voudrais appeler à cet égard notre jeunesse au devoir de mémoire et de ne pas céder à la sirène du radicalisme destructeur. Aussi- nous faudra-t-il nous mettre l’accent sur l’éducation, véritable rempart contre tous les extrémismes. 

Avant de terminer, je voudrais remercier et rendre hommage à Son Excellence Monsieur João Lourenço, pour l’invitation qui nous est adressée et toutes les dispositions prises pour la réussite de cette première édition de la biennale de Luanda.

Mes remerciements vont aussi à Madame Audrey AZOULAY, Directrice générale de l’UNESCO et à son équipe pour le travail d’accompagnement dans la réalisation de cette belle initiative ainsi que à Madame Amira Al Fadil , Commissaire aux affaires Sociales de l’Union africaine  et ses équipes.

Je souhaite plein succès à cette Biennale et forme le vœu que Luanda s’installe durablement comme centre d’impulsion d’une culture de paix qui s’étende à tout le genre humain.

Je vous remercie
 

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