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Speech by H.E. Moussa Faki Mahamat, AUC Chairperson, at the CAADP Extraordinary Summit

Speech by H.E. Moussa Faki Mahamat, AUC Chairperson, at the CAADP Extraordinary Summit

January 11, 2025

Excellencies, Heads of State and Government and Delegations,
Honourable Ministers,
Madame Deputy Chairperson of the African Union Commission,
Esteemed African Commissioners
Representatives of the Regional Economic Communities,
Representatives of our Partners,
Distinguished Guests,
Ladies and Gentlemen,

It is with great joy that I set foot in this splendid, verdant city of Kampala, which has been decked out in all its colours, to host this important African Union Extraordinary Summit to assess the situation of Agricultural on our Continent.

I am particularly pleased to address to His Excellency Yoweri Kaguta Museveni, President of the Republic of Uganda, to the Government and the brotherly people of Uganda, my best wishes for the year 2025, and my warm thanks for the quality of the welcome, marked by brotherhood and special attention, and even more, for all the efforts made to ensure the best conditions for success in the organisation of this Summit.

Holding a Summit on Agriculture in Africa in Kampala, is the right thing to do; a wonderful sign of recognition of your total commitment, Mr President Museveni, to farmers and herders. You yourself, are a farmer. You are also a Champion of transforming Agriculture into a powerful lever for wealth creation for the people of Africa.

Excellencies,Ladies and Gentlemen,

Africa is proud to have more than 60% of its population young. It is also proud to have 60% of the world's uncultivated arable land, water and forest resources that place it at the forefront of the world. This is why it is deeply questioned about its current paradoxical food security situation. Hunger still kills in Africa!

The profound disaffection between the land and African youth. The disaffection of these young people with Agriculture and the rural world, their break with the ancestral world towards urban uncertainties and perilous emigration, all these increase our existential drama.

Who do we hold responsible for such phenomenon? Not on the Youths, for sure, but on our systems that have failed to promote efficient strategies that generate hope and prosperity on our lands.

Such concerns have been yours. You thus opted for an institutional solution through CAADP adopted by the Assembly of the Union in 2003, in Maputo, Mozambique.

This ambitious Programme has been implemented since 2014, within the framework of the Malabo Declaration. The various biennial evaluations of the commitments made by Member States, initiated in 2017, under this Declaration, certainly show progress towards achieving the set objectives, but at an unsatisfactory pace of progress

This is why I would like to welcome the preparatory work undertaken by the African Union Commission, AUDA-NEPAD, the Regional Economic Communities and Experts of our Member States as well as our technical and financial partners, in preparing the Post-Malabo Declaration or what will be known as the Kampala Declaration, submitted here today for your approval. It symbolises the sum total of all the efforts made upstream in identifying all the negative factors that lie at the root of the low rate of the attainment of our set objectives for the Agricultural sector on the Continent.

Excellence Monsieur le Président
Excellences messieurs les chefs d’état de gouvernement
Mesdames
Messieurs

Il est clair aujourd’hui qu’en dépit de tous ces efforts louables, la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique n’a pas structurellement changé.

Des centaines de millions d’africains continuent de souffrir, en total désespoir, de famine. Ils croupissent dans le dénuement et l’extrême fragilité nutritionnelle. Sans autoflagellation aucune, nous ne pouvons tout de même pas nous réjouir de nos résultats. Nos consciences nous en voudraient atrocement.

Faire courageusement face à ce défi majeur est notre plus grand devoir de l’instant..

À l’évidence, de nombreux facteurs pourraient expliquer cette choquante dichotomie entre notre incommensurable potentiel et l’état de besoins poignants de nos populations en matière alimentaire et nutritionnelle devant laquelle tout le discours sur la souveraineté alimentaire perd sa crédibilité.

Au nombre de ces facteurs, figurent ceux liés à des événements extérieurs, les quels, bien sûr, échappent à notre emprise . J’ai cité les guerres hors et à l’intérieur d’Afrique à l’instar de la guerre Russo Ukrainienne et le Conflit soudanais ou trente millions de personnes sont en situation de catastrophe humanitaire.

On doit aussi citer les pandémies, les catastrophes naturelles, les sécheresses et inondations récurrentes et autres phénomènes El Nino …

Ainsi les changements climatiques ne cessent de menacer nos systèmes alimentaires et de nous exposer à de très graves risques de famine et de sous-alimentation dans de nombreuses régions du continent.

En revanche certains facteurs relèvent directement de notre responsabilité. Voici un exemple frappant.

Le Sommet de Maputo de 2003 avait assorti la création du Programme détaillé de développement de l’agriculture de l’importante décision demandant aux Etats membres de consacrer 10% de leur budget annuel à l’agriculture. Le niveau de mise en œuvre de cette décision n’a pas été évalué. De même, il serait pertinent de s’interroger sur la raison pour laquelle les rapports de mise en œuvre de la Déclaration de Malabo attendus des Etats membres au titre des revues biennales n’ont pas tous été remis.

Le mal de la ruralité s’aggrave dangereusement.
Non seulement la désaffection du travail agricole manuel s’approfondit, mais l’exode rural et l’émigration creusent le fossé.

La projection d’ONU-Habitat indique qu’en 2030, c’est-à-dire dans cinq ans, l’Afrique comptera 824 millions de citadins, soit 48,4% de sa population. En l’absence de mesures drastiques de stabilisation des populations et de prospérité dans les zones rurales le phénomène va immanquablement s’aggraver et asphyxier les villes avec tous les risques de déstabilisation que cela provoquerait.
Face à ces défis, que faire ?

Tout d’abord faire de l’agriculture un véritable secteur prioritaire.

Il faut ranger la houe au musée et corrélativement investir dans l’acquisition des moyens de production agricole appropriés (mécanisation, digitalisation, enrichissement des sols etc.), à utiliser dans le respect des équilibres environnementaux et dans le permanent souci d’adaptation au changement climatique.

Pour cela il nous faut’ mobiliser plus hardiment de nouvelles ressources.

En attendant d’accéder à de tels financements, nous avons l’impérieux devoir de protéger nos terres arables de l’accaparement par les puissances extérieures qui, depuis la flambée des prix des denrées alimentaires en 2008, considèrent l’Afrique comme « dernières frontières agricoles du monde ».

Bien que l’eau soit inégalement répartie sur le continent, la pratique de l’irrigation, plafonnée aujourd’hui à seulement 6% des terres cultivables, mérite de s’inscrire dans les usages aux fins d’améliorer la santé des sols, en complément de l’utilisation des intrants agricoles.

Dans cette optique, je voudrais insister sur le rôle crucial du secteur privé, dans la promotion de l’agro-industrie ainsi que nos attentes substantielles des retombées de l’opérationnalisation de la zone de libre-échange continentale (ZLECAF).

Monsieur le Président de l’Union
Excellences Mesdames Messieurs

L’immensité de la tâche qui nous attend, dont la mesure est bien prise dans la Déclaration de Kampala, et plus spécifiquement dans la nouvelle Stratégie et dans le nouveau Plan d’action décennal 2026-2035, m’offrent l’occasion de saluer le travail remarquable accompli par le département de l’agriculture, de l’économie rurale, de l’économie bleue et de l’environnement sous le leadership de Madame la commissaire Joséfa Sako à laquelle je rends un hommage mérité. Dans la même dynamique nous sommes tous appelés à affronter avec persévérance et assurance tous les défis pour les relever avec une passion enthousiaste qui fait définitivement sortir des fonts baptismaux « l’Afrique que nous voulons ».

Cette Afrique-là reposera sur le socle de la victoire à remporter sur le front agricole, clé de voûte de tout processus de développement.
Je vous remercie de votre bienveillante attention.

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