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Lutte contre les flux financiers illicites en Afrique et nouveaux appels à la restitution des avoirs volés

Lutte contre les flux financiers illicites en Afrique et nouveaux appels à la restitution des avoirs volés

août 16, 2024
La lutte contre la corruption a contribué de manière significative à la transformation en cours des économies sur tout le continent et renforce la détermination à réaliser un développement inclusif et durable, comme prévu dans l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Ces avancées dans la lutte contre la corruption ont été soutenues par des cadres juridiques et politiques tels que la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (AUCPCC).
 
La nécessité de se concentrer sur l'impact de la corruption a été renforcée en 2018, qui a été désignée Année de la lutte contre la corruption en Afrique, au cours de laquelle l'Union africaine a réfléchi à l'efficacité des approches utilisées pour lutter contre la corruption sur le continent et à des activités ciblées visant à renforcer la lutte contre les pots-de-vin. L'année a permis à l'UA d'identifier les priorités clés, notamment l'élaboration d'une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs, l'élaboration d'une méthodologie africaine de lutte contre la corruption, ainsi que la poursuite du plaidoyer contre les flux financiers illicites par le biais du Consortium sur les flux financiers illicites. Le rapport de l'Union africaine sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du thème de l'année 2018, "Gagner la lutte contre la corruption: une voie durable pour la transformation de l'Afrique", dresse un bilan préliminaire de la mise en œuvre des activités de lutte contre la corruption et en souligne principales conclusions et recommandations.
 
Depuis lors, l’Union africaine a désigné le 11 juillet Journée africaine de la lutte contre la corruption afin d’approfondir la détermination, la concentration et l’expertise nécessaires pour lutter contre les nombreuses facettes de la corruption à laquelle l’Afrique est confrontée; intensifier et accroître l'efficacité des efforts de plaidoyer et renforcer et élargir les partenariats avec toutes les parties prenantes par le biais d'une collaboration stratégique visant à lutter contre la corruption sur le continent.
 
Les États africains continuent de montrer leur engagement dans la lutte contre la corruption, comme en témoigne la ratification du traité AUCPCC en 2018 par l'Angola et le Soudan et de Sao Tomé et Principe en 2019, ce qui porte à quarante et un le nombre total de ratifications (41). Au moins vingt-cinq (25) États membres se sont également engagés à mettre en œuvre des réformes internes visant à renforcer les mesures de lutte contre la corruption.
 
Les jeunes ont également joué un rôle actif dans la lutte contre la corruption dans le cadre de diverses activités menées par des jeunes. Depuis lors, le Congrès africain de la jeunesse contre la corruption a adopté la Déclaration de la jeunesse contre la corruption et approuvé la création de la Communauté de pratiques africaine de lutte contre la corruption ( AYCPAC) en tant que cadre de coordination des efforts menés par les jeunes dans la lutte contre la corruption en Afrique.
 
L’Union africaine tient à mobiliser la participation des citoyens aux initiatives de lutte contre la corruption menées par l’Union africaine sur tout le continent et à une augmentation corrélative des connaissances sur les dangers de la corruption pour la transformation socio-économique et politique de l’Afrique. Cela a également fourni une plate-forme pour des partenariats renforcés avec les principales parties prenantes, y compris les agences nationales de lutte contre la corruption, les institutions supérieures de contrôle, les organisations de la société civile et les médias.
 
Les leçons tirés de l'Année africaine de lutte contre la corruption 2018 ont montré qu'il était nécessaire de renforcer les agences nationales de lutte contre la corruption et les institutions connexes afin de garantir leur autonomie fonctionnelle et de permettre au Conseil consultatif de l'Union africaine sur la corruption (CCUAB) de comprendre les défis des États membres à ratifier et à intégrer la convention.
 
En outre, la Conférence de l'UA a adopté la Déclaration de Nouakchott sur l'Année africaine de la lutte contre la corruption, dans laquelle les États membres de l'UA se sont engagés à abolir progressivement les juridictions du secret bancaire et les paradis fiscaux sur le continent, à établir des registres publics des bénéficiaires réels et à veiller à ce que les agents publics déclarent leurs avoirs. La Conférence a également appelé les partenaires internationaux et les alliés à s’accorder sur un calendrier transparent et efficace pour le recouvrement et la restitution des avoirs volés à l’Afrique, dans le respect de la souveraineté des États et de leurs intérêts nationaux. Dans ces conditions, on ne saurait trop insister sur la nécessité d’une position africaine commune sur le recouvrement des avoirs.
 
À cet égard, l'AUABC a convoqué la troisième édition du Dialogue africain contre la corruption sur le thème «Vers une position africaine commune en matière de recouvrement des avoirs» du 7 au 15 octobre à Kigali, au Rwanda. Le dialogue visait à consolider les acquis et à donner une impulsion au cadre juridique et politique visant à renforcer la lutte contre la corruption et la responsabilité et la transparence dans l'utilisation des actifs restitués. La lutte contre les flux financiers illicites et l'impératif d'assurer un recouvrement rapide et la restitution des avoirs volés restent des priorités essentielles pour l'Union africaine.
 
Suivez le dialogue sur #AfricaAgainstCorruption