ALLOCUTION D'OUVERTURE PAR M. CALIXTE ARISTIDE MBARI CHEF DE LA DIVISION : DEMOCRATIE, DROITS DE L’HOMME ET ELECTIONS DEPARTEMENT DES AFFAIRES POLITIQUES COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE À L'ATELIER CONSULTATIF POUR ENGAGER LES STRUCTURES DE JUSTICE TRADITIONNELLES ET INFORMELLES ET LE POUVOIR JUDICIAIRE A PROMOUVOIR LA RÈGLE DE DROIT EN AFRIQUE DE L'EST 13 AU 15 SEPTEMBRE 2017 KAMPALA, OUGANDA

• Excellence ... Représentant du Gouvernement de la République de l'Ouganda
• Distingués membres du Pouvoir Judiciaire de la région d’Afrique de l’Est
• Distingués Représentants des organes et institutions de l'Union africaine
• Distingués Représentants des Communautés Economiques et Régionales
• Distingués Experts, Panélistes et Participants
• Distingués Membres de la Société Civile
• Mesdames et Messieurs

Je voudrais, au nom de la Commission de l'Union africaine et de son leadership, vous souhaiter la bienvenue à cette réunion consultative dont le thème est: « Engager les structures de justice traditionnelle et informelles et le pouvoir judiciaire pour promouvoir l'état de droit en Afrique de l'Est ».

Avant toute chose, permettez-moi de vous présenter les excuses de Son Excellence Amb. Samate Cessouma Minata, Commissaire aux Affaires Politiques et de Dr. Khabele Matlosa, Directeur des Affaires Politiques qui auraient souhaité être présents avec vous a l’ouverture de cette importante consultation. Des Urgences de dernières minutes ne leurs ont pas permis de faire le déplacement de Kampala afin de vous livrer le message de la Commission de l’Union africaine et de contribuer au succès de la présente réunion. Ils m’ont charge de vous transmettre leurs fraternelles salutations et vous réitérer tout leur soutien dans vos efforts collectifs pour la promotion de l’état de droit en Afrique et particulièrement dans la région de l’Afrique de l’Est.

Je voudrais également, au nom de la Commission de l'Union africaine, exprimer notre profonde gratitude au Gouvernement et au peuple de la République d'Ouganda pour l'hospitalité qui nous a été accordée depuis notre arrivée dans cette belle ville de Kampala ainsi que pour les facilites dont nous avons bénéficié et qui nous ont permis de tenir cette réunion.

Je voudrais enfin saluer le soutien inconditionnel de nos partenaires de longue date, notamment les Communautés Economiques Régionales (CER) et les organes de l’Union africaine, dans la mise en œuvre de ce mandat visant à promouvoir la culture démocratique ainsi que les valeurs du Constitutionnalisme, de l'Etat de Droit au sein des États Membres de notre Union.

Mesdames et Messieurs,
Deux ans après son inauguration, le groupe de travail sur le constitutionnalisme et l’état de droit de l’architecture africaine de la gouvernance (AAG) s’emploie à fédérer les efforts des différents acteurs de notre Union, autour de la promotion du Constitutionalisme et de l’état de droit sur le continent.

En effet, après les séquences des réunions consultatives régionales avec les parlementaires, les organisations de la société civile et les media, une attention particulière est portée depuis le début de cette année aux institutions judiciaires et au système de justice traditionnelle et informelle autour de leur contribution dans la promotion de l’état de droit.

Cette réunion est la troisième de cette série qui a débuté en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale et qui se poursuivra en Afrique du Nord et en Afrique australe. Il s’agit de réunir les membres du pouvoir judiciaire classique et les structures de justice traditionnelle afin qu’ils fassent une évaluation sans complaisance des défis et des opportunités qui jalonnement leur travaille au quotidien, de garant de la légalité et de rempart contre l’injustice dans le but évident d’une définition de stratégie pour promouvoir l’état de droit en Afrique. L’objectif ultime de cet exercice étant de promouvoir et garantir les fondamentaux de l’état de droit dans l’administration de la justice, gage de stabilité, de paix et de cohésion sociale.

Comme nous le savons tous, l’état de droit est l'un des principes fondamentaux de la gouvernance démocratique. Il assure que toutes les personnes, celles qui gouvernent et celles qui sont gouvernées, soient soumises de façon égale à la loi et que les différends entre les citoyens et les gouvernants soient résolus de manière équitable et impartiale par un pouvoir judiciaire indépendant. Ce qui suppose par ailleurs la consécration de la séparation de pouvoir, du respect des droits ainsi que des libertés fondamentales, la légalité de l'action administrative, le contrôle de la législation, l'accès à la protection juridique; et le règlement des différends de manière pacifique, efficiente et efficace.

Mesdames et Messieurs
Au cours de ces trois (3) prochains jours, nous discuterons de la meilleure façon possible d'engager de collectivement les structures de justice traditionnelles, informelles et le pouvoir judiciaire à promouvoir l’état de Droit en Afrique de l'Est et, dans ce processus, tirer des leçons importantes pour le reste du continent.
La Commission de l'Union africaine reconnaît que la collaboration nationale, régionale, continentale et internationale est nécessaire pour faire la différence et améliorer le niveau de la vie des populations africaines. Le renforcement et la promotion de l’état de droit sont des éléments clés pour assurer la stabilité politique et le développement socioéconomique.
Je suis persuadé que cette initiative est le début d’une dynamique qui s’inscrira dans la durée.

Je vous invite à contribuer activement à ces réflexions pour la promotion de l’état de droit pour une bonne administration de la justice en Afrique de l’est.

Je vous remercie pour votre aimable attention.