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Discours de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine, à la 39ème session ordinaire du Conseil exécutif

Discours de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union africaine, à la 39ème session ordinaire du Conseil exécutif

octobre 14, 2021

Monsieur le Président du Conseil exécutif,

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil exécutif,

Madame la Vice-présidente de la Commission de l’Union africaine,

Mesdames et Messieurs les Commissaires,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants permanents,

Messieurs les Chefs exécutifs des Communautés Economiques Régionales,

Mesdames et Messieurs,

 

A chacune et chacun de vous, j’adresse un salut fraternel et exprime ma joie de nous retrouver physiquement, après en avoir été empêché près de 2 années durant par la Covid 19.

Permettez-moi aussi de rendre un hommage appuyé à S.E. Christophe APALA LUTUNDULA, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République Démocratique du Congo. Président du Conseil exécutif, qui a la lourde charge de présider les présents travaux. Nul doute que la qualité de son leadership facilitera nos délibérations.

Monsieur le Président du Conseil exécutif,

Mesdames et Messieurs,

Aux termes de sa 38ème session tenue en février 2021, le Conseil exécutif avait prescrit des actions à mener au double titre de la mise en route de la réforme institutionnelle de l’Union et du fonctionnement harmonieux aussi bien de la Commission que des autres organes de l’Union.

Je voudrais vous donner un aperçu rapide de leur niveau d’exécution et appeler, le cas échéant, l’attention du Conseil sur certains points spécifiques.

Je voudrais commencer, Mesdames et Messieurs, par le Budget.

Résultat d’un travail conjointement mené par toutes les parties prenantes, l’élaboration du budget de l’Union au titre de l’année 2022, a été marquée par une méthodologie de travail qui laisse peu de place aux imprécisions et incertitudes quant aux modalités de son financement. Ancré dans la perspective de la mise en œuvre des projets-phares inscrits dans l’Agenda 2063, le projet du budget-programme reflète la prise en compte des critères d’austérité budgétaire tels que vous les avez fixés.

Cette austérité s’est déclinée, entre autres, dans la forte rationalisation des postes de dépenses, le respect du plafonnement budgétaire, le financement des budgets supplémentaires prioritairement sur la base des économies budgétaires réalisées en interne, la tenue d’une seule session annuelle consacrée à l’examen des demandes de budgets supplémentaires, l’encadrement rigoureux du recours aux services de consultants, la prééminence accordée aux réunions tenues en virtuel, y compris la célébration des différentes Journées, l’identification et la suppression des doublons au niveau des départements, l’équilibre budgétaire qui harmonise recettes prévisibles et dépenses, sans inclusion de déficit budgétaire dans l’attente d’un renflouement incertain en provenance des partenaires.

A propos des partenaires, dont nous saluons par ailleurs l’appréciable soutien budgétaire au fonctionnement de l’Union, des préoccupations ont été exprimées lors de l’examen du projet du budget-programme. Elles ont porté sur l’impérieuse nécessité de trouver un équilibre entre l’utilité des fonds des partenaires et l’exigence de préserver la souveraineté de l’Union.

Les deux composantes d’un tel équilibre ont été identifiées comme, d’une part, la non-acceptation des fonds des partenaires assortis de conditionnalités en déphasage avec les valeurs fondamentales de notre Union et d’autre part, le financement sur fonds propres de l’Union des programmes jugés sensibles.

Monsieur le Président du Conseil exécutif,

Mesdames et Messieurs,

L’enracinement de la pratique de la bonne gouvernance administrative et financière au sein de l’Union africaine, ne peut s’opérer que par la primauté accordée à l’audit.  Celle-ci offre la possibilité de détecter à temps les dysfonctionnements et autres entorses aux dispositions règlementaires, mais surtout de mettre en place des mesures correctives dont la stricte application inverse la tendance à l’impunité.

L’audit juri-comptable de la Commission a donné lieu à la formulation d’un ensemble de recommandations. Le rythme de leur mise en œuvre peut être considéré comme satisfaisant en ce que leur totale exécution sera bouclée d’ici 2022. Les versions révisées du Statut et Règlement du Personnel et du Règlement financer, dès leur entrée en vigueur, donneront un coup d’accélérateur au processus d’exécution.

Pour l’instant, le contrôle interne est assuré par le Bureau de l’Audit interne logé au sein de la Commission, tandis que l’audit comptable et juridique évoqué plus haut est sous-traité à des firmes extérieures.  Le renforcement du bureau de l’audit interne participerait de l’institutionnalisation de la reddition des comptes a tous les organes de l’Union, ce qui contribuera à extirper la culture d’impunité tant décriée, à juste titre.

Au plan structurel, la nouvelle structure départementale de la Commission adoptée a connu un début de mise en œuvre. Trois directeurs sont déjà effectivement recrutés et les descriptifs des postes approuvés pour les grades intermédiaires et inférieurs ont été finalisés.

Le processus de recrutement lancé se déroule dans le strict respect des nouvelles normes de recrutement et des quotas. En raison de diverses contraintes, la durée initialement fixée de la première phase de la période de transition connaîtra un léger décalage qui va certainement se répercuter sur la durée des phases suivantes.

Monsieur le Président du Conseil exécutif,

Mesdames et Messieurs,

 

Nous devons jeter un regard neuf sur le domaine de la coopération multilatérale. L’élaboration en cours d’un projet de stratégie de partenariat et de document cadre de politique générale nous en offre l’occasion. Clarifions avec une précision toujours mieux affinée la nature et l’objectif de nos interactions avec nos différents partenaires dans la perspective de construire l’Afrique que nous voulons.

Toujours sous la menace plurielle du terrible virus de la Covid-19, nous devons continuer à renforcer notre stratégie de lutte si bien pensée par nos leaders politiques et exécutée avec un professionnalisme éprouvé par Africa-CDC, les Communautés économiques régionales et les Etats membres. C’est dans cette perspective qu’est inscrit à votre ordre du jour l’examen d’un rapport sur l’opérationnalisation de Africa-CDC.

Les effets combinés des attaques terroristes et de la pandémie de la covid-19 aggravent la menace de la famine et de la malnutrition qui pèse sur notre Continent. Dans une démarche d’anticipation, nos leaders ont décidé de se pencher sur la problématique de la nutrition et de la sécurité alimentaire qui sera le thème de l’année 2022. Le Conseil exécutif est appelé à se prononcer sur la feuille de route relative au traitement de cette problématique.

Les différents comités ministériels ont également soumis à l’examen de votre honorable Conseil leurs rapports d’activités. Je voudrais mentionner spécialement ici celui relatif aux candidatures africaines au sein du système international. Nous devons travailler inlassablement à un consensus au sujet des différentes candidatures afin qu’elles ne soient pas un facteur de discorde entre nos Etats membres.

Quant au rapport sur le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2063, il permettra au Conseil d’évaluer le chemin parcouru et de définir les modalités d’une accélération du rythme d’exécution des différents projets phares.

En harmonie avec la 3ème réunion de coordination entre l’Union africaine, les Comités Économique Régionales/Mécanismes régionaux et les Etats membres, le Conseil accordera son attention aux documents de travail que sont le rapport sur l’intégration régionale en Afrique et la division du travail entre l’Union, les CER/MR et les Etats membres.

Le Conseil aura également à compléter le personnel de la nouvelle équipe dirigeante de la Commission élue en février dernier à travers l’élection et la nomination des deux commissaires restants, et ce, entre autres élections inscrites à l’ordre du jour.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je me permettrais de prendre la parole au fur et à mesure de vos travaux sur des questions inscrites à votre ordre du jour pour apporter des clarifications ou, le cas échéant, répondre à certaines questions précises.

En attendant ce moment de vos délibérations, je souhaite à celles-ci pleins succès et vous remercie de votre bienveillante attention.

 

   

Ressources

janvier 24, 2021

Le mandat qui m’a été confié le 17 Janvier 2017 arrive, à grands pas, à terme.

mai 04, 2020

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies